Pages

samedi 10 août 2013

Tranche de vie; Toast #3

Jamais été aussi productif côté blogue. Des plans pour que je m’écœure. À moins que j'en fasse une vrai habitude?

meh.

J'ai réalisé dernièrement que j'étais plus ou moins heureux. Que j'étais pas "heureux" à proprement parler, du moins. Pas exactement malheureux, ou triste. Juste... pas "heureux". Rien a faire paniquer personne, rien qui, je croyais, méritait attention. Juste satut quo du bonheur personnel. Et la seul personne à blâmer là-dedans, c'est bibi.

J'ai longtemps prêcher beaucoup de chose concernant le bonheur sur ce blogue. Mais je crois que ce qui me permettait de voir avec une certaine lucidité ce sur quoi je me suis précédemment exprimé, c'est que je savais où j'en étais avec moi-même. 
C'est plus trop le cas.

J'ai fais des choses dont je ne suis pas très fier dans ma vie. J'en ai fait d'autre dont je suis fier. J'ai pas eu besoin de rechercher l'acceptation des autres, et j'ai pas éprouver de jalousie profonde envers personne. Parce que j'ai toujours su qui j'étais, et toujours su pourquoi j'en étais là.

Ces derniers mois se sont passés autrement. Tranquillement, j'ai changé certaines habitudes pour d'autres, pas plus saines finalement. J'ai accumulé beaucoup de frustration, en mettant ça sur le dos d'autre chose; en décidant que ça ne valait pas la peine. Au final, j'en suis venu a filtrer tout ce qui me rapprochait, de prêts ou de loin, à celui que je n'était plus. Ou que j'étais moins. Parce que ça me faisait sentir coupable.

...

Coupable.

Moi qui a toujours parlé d’intégrité comme une valeur primordial. Comme étant LA chose que l'on devait respecter avant tout. Si on est pas intègre avec sois-même, on ment au monde entier.

Bel échec Mike. 

Mais ça va un peu mieux. J'ai pris sur moi de me faire plaisir (à moi seulement, pas toujours au "nous") plus souvent, de m'écouter. Parfois ça me demande une dépense que j'aurais pas fais avant. Parfois ça me demande juste un peu de temps de qualité entre un bon livre et moi.
J'me suis graillé d'un violon, j'apprend tranquillement. J'ai demandé un voyage a Walt-Disney pour deux; pas 28. J'm'amuse à nouveau dans la peinture. Je joue un peu plus à mes jeux. 

J'suis encore las de temps à autres. J'aurais juste envie de fondre sur mon lit, et d'éviter la lumière du jour comme si c'était un laser mortel. Je travaille beaucoup trop pour ma santé mental, mais ça m'empêche de trop réfléchir. 

Trop c'est comme pas assez. Mais pas assez, c'est pas comme trop. 

C'est juste pas assez.

dimanche 4 août 2013

Tranche de vie; toast #2

Et c'est en m'étouffant avec ma propre bave que je commence ce deuxième article d'une mini-série. Qui sait de combien de tranche sera fait ce pain? Aucune idée, mais comme mentionné dans le premier, beaucoup de choses sont arrivées depuis un bout, et je crois que ça serais surcharger un article de tout compresser en un volet.

Pour ceux qui ce le demande; non, y'a pas eu de métaphore encore. Je m'étouffais simplement avec ma propre bave. Littéralement... Gosh.

Rentrons dans le vif du sujet. J'ai appris qu'on pouvait être commère sans même le vouloir. C'est pas cool ça. Moi qui déteste ça. J'ai toujours dis qu'il y avait une différence entre parler DE quelqu'un, et parler CONTRE quelqu'un. Qu'il fallait relativiser. Si ton entourage parle de toi en ton absence, c'est un adon. Si ton entourage parle de toi parce que t'es absent, là, y'a un problème. La nature du discuté est aussi importante.

Malgré tout, en connaissance de tout ça, j'ai traversé récemment la limite entre le ok et le pas ok du tout. Pis, heureusement, ça m'est revenu dans la face. J'ai pas vraiment aimé ça, mais je dis heureusement parce que depuis ce jour je tourne ma langue un peu plus que sept fois avant de parler de quelqu'un. D'un coup. Mais qu'est-ce que tu fais dans ce temps là? Quand quelqu'un prend la peine de te préciser que "C'est pas de tes affaires" ?
Bin tu t'excuses, pis tu prend ton trou.

En tout cas c'est ça que moi j'ai fais. J'me suis senti assez mal de même.

J'pensais que j'allais avoir bin plus a dire dans cet article là, mais... non. Ça m'a marqué beaucoup, mais c'est simple comme tout. Toujours faire attention à ce que tu dis. Des fois ça sera ptête pas assez pareil, mais dans le doute:

Tu farmes ta yeule.

vendredi 2 août 2013

Tranche de vie; toast #1

J'ai beaucoup hésité avant d'écrire cet article...

Non sérieusement, pas pentoute. Mais j'y pense depuis un bout, et je sais pas comment m'enligner. Y'a beaucoup de chose dans ma vie qui sont arrivées et qui m'ont comme qui dirait faîte réfléchir.

Un peu comme un mur de brique dans l'front te fait réfléchir. C'est assez frappant, mais tu restes confus pareil.

DISCLAIMER: J'vais parler de GN un brin. Mais c'est nécessaire. Si y'en a qui veulent vraiment rien savoir, vous pouvez cessez de lire. Mais je change de sujet un moment donné. Pis parce que j'suis evil de même, j'vous dis pas quand. (C'est aussi parce que c'est pas encore écrit et j'suis trop lâche pour modifier mon disclaimer plus tard. C'est principalement pour ça, en fait.)

J'organise Enatam. Un jeu de rôle grandeur nature. Une fin de semaine de geek dans le bois, ou certains se tappent dessus avec des épées en mousse, et d'autre crient des formules magiques qui ont* pas de sens. Riez tant que vous voudrez, mais ça vaut amplement tout autre activité. Et si vous êtes pas capable de comprendre ça, J'vous conseille de pas lire le reste, parce que vous le comprendrez pas non plus.
Enatam, donc. J'ai créer cette activité en 2010. J'y pense depuis AU MOINS 2007, soit mon premier GN en tant que joueur. Avec deux autres camarades, on s'est lancé dans cette fantastique (littéralement) aventure sans savoir ce qui nous attendait. J'avais deux raisons primaires pour lancer mon propre GN;

1- Avoir un grandeur nature local. 
Les GN de la Matanie étaient pas mal morts à cette époque. C'est pas encore vargeux, mais y'en a quelques un autour. Reste que je savais qu'il y avait a peine dix ans, ce genre d'activités fleurissaient. Mais le temps passe pour tout le monde; les organisateurs aussi vieillissent, et responsabilité obligent à prendre du recul face à ce genre d'Activité. L'engagement est énorme. J'y reviendrai.

2- Avoir un grandeur nature avec un système différent, frais, et dépourvu des barème traditionnels.
Mettre le joueur de l'avant, était la priorité numéro un. Le système de règle devait soutenir ceci en toute circonstance. Que ce soit pour faire de la magie ou pour se battre, le joueur devait avoir la liberté total de choisir le genre de personnage qu'il voulait jouer. Pour y arriver, nous avions déterminer que nous devions partir de zéro; revoir le genre afin d'éliminer toutes les aberrations que l'on peut observer dans malheureusement trop de GN. Donc avoir un système pro-joueur, avec une continuité sans faille, et un système balançant fantasy et réalisme. Je crois que l'on y est parvenue.

Si je vous dis ça c'est que je crois que c'est important que j'établisse certaines bases, pour que gniste (ceux qui font des GN) ou pas, tout le monde comprenne. J'ai BEAUCOUP d'émotions refoulées sur ce sujet, que je ne peux pas partager avec personne, vraiment. J'y reviendrai aussi.

Ça fait donc cinq ans que chaque année, j'organise une activité dont l'ampleur de l'organisation n'égale pas toujours l’enthousiasme des joueurs. Durant ces cinq années, j'en ai vu des vertes et des pas mûres, pis j'en ai entendu de plein d'autres couleurs encore. Il y a eu différent entre les membres fondateurs, et on s'est ramassé avec une jambe en moins. j'en veux pas à personne. Avec le recul, je me dis que c'est peut-être mieux comme ça. Peut-être que non, mais j'suis du genre positif, malgré tout. Me dire le contraire m'aiderait pas, anyway. Comme on était plus que deux, et que les situations changent (distance, obligations familiales, etc. ...), la distribution des tâches changea aussi. J'ai appris que des gens bénévole, ça mets l'implication égale à la passion qu'ils éprouvent. Mais le problème c'est qu'un GN, ça demande beaucoup plus qu'une implication moyenne. Ça demande sacrifice dans son horaire; du temps, du temps, et encore du temps. Parce que j'ai pas voulu imposer ces responsabilités là à personne, j'ai pris sur moi de tout faire ce que je pouvais.
Bien sur, j'ai été chercher des aides extérieurs pour ce que je en pouvait faire par moi-même (site internet, correction des documents, etc. ...). Bien sûr, des braves et bonnes gens se sont joint à moi dans cette période, mais au final, j'ai jamais demandé bin bin plus qu'une relecture ou une consultation. Tout le reste, je m'en suis chargé. "Il devait pas y avoir de la job tant que ça." vous entend-je dire.

Bin vous êtes dans le champ.

Considérant que pour avoir même un GN, ils nous a fallu développer un système de règlements, un univers au complet, avec ces races, son histoire, sa géographie, ses cultures et ses problèmes.
Qu'ils nous a fallu voir, revoir et revoir encore tout ce que l'on écrivait, afin d'y déceler des incohérences, ou des problèmes de logistique.
Que chaque fois qu'un changement avait lieu dans le technique, il nous fallait revoir le théorique, et le vérifier le pratique. Pour chaque. Petit. Changement. Chaque virgule déplacée pouvait foirer une section de jeu au complet.
Et j'exagère même pas.

Considérant que pour préparer une activité de trois jour, même après un premier GN, je dois m'y prendre plusieurs mois à l'avance, et ce, afin d'être prêts pour la promotion, elle aussi plusieurs mois d'avance.
Environ sept mois avant un GN, je dois farfouiller pour trouver une date, un terrain, une thématique, un scénario et une équipe qui convient dit scénario.
À partir du moment ou tout cela c'est plus où moins placé, je dois encore travailler derrière mon écran. Je dois revoir les règlements qui ont causé problèmes, ceux qui ont été pointés par les joueurs, pis ceux qui sont juste obvious.
Je dois faire ma pub. Toujours courir pour mettre des affiches, donner des cartes ou des flyers, diffuser via FB ou mail. Ça peut prendre juste 2 jours. Mais c'est de garder le tout à jours qui est time-cosumming.
Je dois créer un scénario, un peu comme si j'inventais une boite de meurtre et mystères chaque fois. Mais en plus compliquer, parce que les joueurs prennent les décisions, et influencent le monde. Personne n'est limité à un petit carton.
Je dois constamment vérifier mon équipe de PNJ (personnage non-joueur. Ceux qui seront sur le terrain pour guider/animer les joueurs) qui sera là, et quelles tâches ils peuvent/devront accomplir. Cette partie-ci est vraiment importante. Je dois pas en donner trop, risquant de les décourager, mais assez pour q'ils servent à quelque chose. Le GN ne peut progresser sans leur participation active. Imaginer ce qui arrivent quand un PNJ ne peut remplir ses tâches... Et oui. C'est bibi qui doit colmater le tout. Job supplémentaire.

Au final, c'est une travail qui demande quotidiennement, de 2 a 5 heures de mon temps. Et puisque que beaucoup de ce travail repose sur de la création; l'inspiration doit être au rendez-vous. Ceux qui me connaisse savent que je suis chanceux avec ça. Mais ceux qui ont besoins d'inspiration pour être efficace dans leur travail ou leur passe-temps (avis à mes amis artistes ici-là) me comprendront quand je dis qu'avoir de l’inspiration, c'est pas si facile que ça.
Ça c'est la Job pré-GN. Si vous comprenez ça comme il le faut, continuez. Sinon, recommencer votre lecture, et insistez sur les mots mois, heures, et travail.

Imaginez vous donc ce que ça fait de mettre autant de temps, d'effort et de soi dans un projet, et de le voir vous exploser à la figure. Ou pour une métaphore plus précise, le voir s'éteindre. Comme un feu qui prend juste assez longtemps pour faire quelques flammes, mais qui vous demande constamment de soufflez dessus. Vous avez pas le temps d'allez chercher du petit bois, qu'il retombe en braises. C'est ça qui est arrivé. Encore.
Quelque jours avant la dates prévue seulement, après maintes et maintes difficultés, l'activité s'annonçait bien. Comprenez ceci: Je dois mettre un effort supplémentaire pour recruter des joueurs: Dans le coin, j'ai eu droit à une très mauvaise publicité. Le désagrément précédemment mentionné a résulté en une vengeance facile et de pas très flatteur commentaires sur l'Activité. Tout ce que j'ai pas pu entendre. Aussi, j'ai du ... "renvoyer", à défaut d'autre mots, un personne qui avait eu un rôle de PNJ, et qui a mal gêrer la situation. Ce fut pas quelque chose d'agréable, et ce fut fait du mieux qu'on le pouvait vu les circonstances. J'ai jamais eu a "renvoyer" qui que ce soit auparavant, et malgré les précautions prisent, y'a des variables qui ont dérappées. Imaginez la pub, quand soudainement, on devient une activité mal organisée, qui maltraite ses bénévoles publiquement, et qui semblait-il, s'occupait pas de ses joueurs. J'vais vous dire une affaire; C'EST DURE EN TABARNAQUE DE SE BATTRE CONTRE LA MAUVAISE VOLONTÉ DES GENS. Parce qu'un seul mauvais commentaire peut décourager un groupe au complet, j'vous laisse imaginé la difficulté à recruter localement. Je pense, sincèrement, J'ose espérer au moins, que ceux qui ont propager ce venin là avait pas conscience de l'impact qu'ils auraient. Si oui, bin félicitation. - 800 000 point d'humanité.

Parce que cette année, même si ça allait bien la journée d'avant, le vendredi même, ou les gens qui devaient m'aider pour cette belles fin de semaine me donnaient plus de nouvelles, ou il me confirmaient leur présence APRÈS le début de l'activité. BON. C'est pas comme si le scénario avait déjà été envoyé, avec les explications très claires des rôles de chacun et leur importance (except, yes, it was). Parce qu'un PNJ m'a même demandé s'il pouvait sauter une journée pour aller faire du go-kart.
Aouch.

AOUCHE. Mur #1.

Parce que le matin même, comme d'habitude, j'ai regarder mon cell en me levant. J'suis aller voir la tonne de mail reçu tard (ou tôt), qui me disait grosso modo la même chose. Même pas sortit du lit, j'avais presque plus de joueurs sur le terrain. Mur #2

Parce que j'ai du annulé, et que ça pas fait grand remous. Parce que mes PNJs m'en ont plus ou moins parlé. Parce que quand j'ai essayé de leur en parler, parce que j'en avais besoin, parce que je devais savoir ce qu'ils en pensaient, j'ai eu droit qu'à des oreilles ouvertes à demie. Mur #3.

Mon bébé est mort. J'ai l'impression que si ça avait été une entreprise à but lucratif, une buisness comme on dit, j'aurais eu plus de réaction. Parce, tsé, c'est bin plus plate de perde une valeur monétaire. Parce que c'est bin plus un projet d'adulte. Parce que tsé, un GN, c'est toujours bin rien qu'une fin de semaine de flots dans le bois, qu'est-ce que ça peut bin faire?

...

Bin ça fait bin mal. Juste bin mal. J'ai encore de idées qui me popent dans la tête, pour telle ou telle règles, telle ou telle bout de d'histoire. Pis quand je mets mes doigts sur le clavier, la gorge me serre, pis j'me demande si j'prend la peine de l'écrire. Parce que j'veux pas encore m'embarquer dans un train qui va droit dans un mur. Donc j'prend plus de train pentoute.
J'ose pus trop m'investir côté GN non plus. Honnêtement, ça me fait un peu peur. Chaque fois que c'est GN quelque part autour de moi, ça m’excite tout autant qu'avant, mais y'a comme un filtre épais qui m'empêche d'en profiter. C'est un peu comme si ma vie était une grotte, pis que tout ce qui se rapportait aux grandeurs natures était représenté par le gros monstre dans les zigotos. Pis chaque fois que je met une brique GN-related, il se rapproche, et menace de détruire mon mur au grand complet.

Pis j'dis ça de même; y'a plus l'air solide bin bin.



*Oui, j'y ai pensé deux fois.